Lors du lancement d’une activité, de nombreux entrepreneurs se heurtent au problème de la comptabilité. Beaucoup font le choix de la réaliser eux-mêmes de manière à garder un suivi de leur activité, mais aussi pour l’argent que cela permet de gagner. Attention tout de même, une comptabilité mal tenue peut coûter cher, autant en temps qu’en argent. Dans cet article, nous allons vous donner les conseils et les avantages d’une comptabilité tenue par vous-même, pour ne pas vous sentir perdu face à l’impôt sur le revenu, l’impôt sur les sociétés, mais aussi sur la TVA et les cotisations sociales.
Connaître les obligations relatives à son statut juridique
Avant de commencer quoi que ce soit, il vous faudra connaître vos obligations légales. Celles-ci sont différentes en fonction de votre statut juridique, mais aussi de votre régime fiscal. Sachez qu’aucun régime n’impose un expert-comptable et que vous pouvez tout faire vous-même.
Voici une liste des obligations fiscales que vous aurez pendant la vie de votre entreprise, ou société :
- Pour chaque service, ou bien vendu, vous aurez l’obligation d’émettre une facture qui répond aux critère légaux. La facture devra donc être numéroter (avec précision) et devra contenir vos mentions légales.
- Dans le cas où l’administration fiscale décide de réaliser une déclaration contrôlée, vous aurez l’obligation de leur présenter votre livre de recettes et votre registre des achats. Cela vaut également pour les entreprises individuelles qui ne sont pas sous le régime simplifié.
- Les documents comptables doivent être conservés jusqu’à 10 ans après l’arrêt de votre entreprise en cas de contrôle. Dans ces documents, vous trouverez vos factures, vos devis, les preuves de la revente de votre affaire, tout papier de fiscalité d’une manière générale, et ce, dès la première année d’existence de votre micro-bic, ou votre micro-bnc.
- A partir du moment où votre chiffre d’affaires dépasse les 10 000 € pendant 2 années de suite, il faudra, obligatoirement, ouvrir un compte bancaire dédiée à votre activité.
- Que vous considérez que votre CA est imposable, ou non, vous devez toujours déclarer le déclarer à l’Urssaf. Si vous avez un doute avec votre bénéficie imposable, ou par des acomptes qui ne sont pas clairs à vos yeux, il faudra alors demander de l’aide à un comptable.
Les différents statuts juridiques (EURL, EI, SARL, SAS, SASU … )
Comptabilité régime micro
Les autoentrepreneurs bénéficient d’une comptabilité largement simplifiée, il vous suffit simplement de tenir à jour un document qui rassemble l’intégralité de vos recettes et de vos dépenses. L’appel d’un expert comptable ne se fait donc absolument pas ressentir et bien qu’il peut être rassurant pour bon nombre d’entre eux, son utilité reste très limitée. De plus, l’Auto-entrepreneur bénéficie des frais simplifiés et ne passera donc pas en frais réels. Pour bénéficier du régime réel normal, il faudra faire la demande à votre caisse la plus proche. Cela peut être réaliser en cours d’année.
Les régimes d’auto-entrepreneurs sont disponibles jusqu’à 176 000 € de rémunérations encaissées en une année civile pour la partie commerciale et jusqu’à 72 000 € pour la prestation de services. En cas de dépassement, il faudra alors choisir un nouveau statut juridique, ou continuer avec une EI sans le statut auto-entrepreneur.
Comptabilité profession libérale
Les professions libérales possèdent différents statuts, micro-entrepreneur, entreprise individuelle ou société. À vous de bien choisir votre statut et de vous adapter au régime fiscal imposé. Vous pouvez avoir la même comptabilité qu’un régime micro, ou devoir réaliser un compte de résultat fiscal annuel si vous êtes un entrepreneur individuel sous un régime BNC, renseignez vous bien sur votre situation. Malgré tout, l’appel d’un expert comptable reste secondaire et vous pouvez réaliser cette comptabilité vous-même. Attention cependant à bien opter pour le régime qui vous correspondra le mieux. Si vous réaliser des prestations de services, la EI est recommandé jusqu’à un certains chiffre d’affaires hors-taxes. Les comptables peuvent être plus utiles pour le régime réel afin de bien calculer son chiffre d’affaires annuel et rester dans la légalité.
Comptabilité d’une entreprise
Dans le cas de la gestion comptable d’une entreprise, les choses se corsent fortement et varient encore une fois en fonction de chaque régime d’imposition. Si vous êtes dans le cas d’une entreprise au régime BIC réel, vous avez les contraintes les plus lourdes avec inventaire annuel, dépôt du bilan et compte de résultat annuel. La tâche peut prendre beaucoup de temps et vous empêcher de vous concentrer sur votre cœur de métier. L’appel d’un expert comptable est recommandé, surtout que la moindre erreur peut coûter très cher. La réalisation reste tout de même possible par vous-même, mais il vous faudra être très rigoureux sur chaque point.
En effet, il faudra bien penser à déduire vos charges d’exploitation, et annoter tous les bénéfices industriels et commerciaux que vous réalisez. Il faudra aussi se former aux notions d’abattement forfaitaire, au réel d’imposition, mais aussi à la franchise en base de tva et à toutes les obligations comptables.
Faire sa comptabilité est donc une bonne idée si vous n’êtes pas sous une SARL ou une SAS. Les choses restent par la suite faisables, mais demandent beaucoup de ressources que vous pourriez mettre à profit pour des tâches plus importantes. C’est à vous de peser le pour et le contre en fonction de votre situation. Dans le cas d’une micro-entreprise, ou d’une entreprise individuelle en tant qu’auto-entrepreneur, il faudra donc bien se renseigner si vos entreprises sont soumises à un régime simplifié, ou à un régime réel d’imposition. En effet, en connaissant sous quel régime vous êtes, vous pourrez davantage contrôler les seuils imposables et vos amortissements.